Olivier Poussier, meilleur sommelier du monde, a animé une soirée chez Jérémie Huchet à Château-Thébaud.
Le vin en France on le boit à table. L’association aux plats fait partie de notre culture. Quand la concordance est la plus totale, on arrive à une saturation de jouissance. Le vin tutoie le plat, le vin rebondit sur le plat, et le plat trouve un vin qui le trouve », s’échauffe Olivier Poussier, meilleur sommelier du monde 2000.
L’ado était refusé à l’école des mousses de Brest. « Mon père m’a dit maintenant, soit tu mets les mains dans le cambouis, soit tu portes des nœuds papillons, j’ai choisi l’apprentissage en salle à l’école hôtelière de Louveciennes. » Serveur, puis sommelier parce qu’il en aimait les habits, la distinction, il passe à la Tour d’Argent, va en Angleterre, revient à Paris au Pavillon Élysée Lenôtre, au Pavillon Ledoyen puis chez Lenôtre comme chef sommelier en 1990, maison qu’il n’a pas quittée. À 26 ans, Jean Poussier est élu meilleur sommelier de France, dix ans plus tard meilleur sommelier du monde. Chez Lenôtre, il construit « la cohérence de la cave en gérant les stocks et les approvisionnements, en respectant les budgets », il sélectionne les crus du trois-étoiles Michelin le Pré Catelan, et les vins des dix-sept boutiques et du traiteur en France et à l’étranger.